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Cela peut paraître surprenant mais le mode de vie nomade à vélo impose une certaine routine. Le matin, généralement, je remballe le duvet, le matelas et la tente, je m'habille et je prépare un porridge et un café non loin de là où j'ai dormi.

Une fois que j'ai fait place nette, je boucle les sacoches et commence à pédaler.


Cependant, parfois, ça ne se passe pas de cette façon.

L'inattendu sonne à ma porte... Ou plutôt gratte à ma toile de tente.


C'est ici que l'intérêt de la vie nomade prend tout son sens.

Là où un mode de vie plus traditionnel impose de nombreuses obligations auxquelles il est difficile voire impossible d'échapper, la vie à vélo offre une liberté d'actions et une propension aux changements.


Ainsi, en un instant, on peut décider de mettre en pause l'itinérance, arrêter les compteurs et "se poser". Pour moi qui ait la bougeotte, cette expression obtient mes faveurs lorsqu'elle se présente ponctuellement et me permet de vivre autre chose. L'espace de quelques heures ou d'une journée, je me retrouve immergée dans un quotidien bien loin du mien. Alors je découvre des savoir-faire, des activités et du travail que je n'aurai jamais imaginé effectuer.




C'est ce qui est arrivé il y a quelques semaines, quand j'ai traversé la région de Menteşe/Muğla le long de la mer Egée. Un matin comme un autre semblait-il, alors que je me préparais à pédaler jusqu'à ma prochaine étape, un pêcheur et sa femme m'ont invité à se joindre à leur journée de pêche. Je n'avais jamais testé la pêche, encore moins celle au filet. J'ai hésité quelques instants, me demandant si j'allais être à la hauteur et si le fait même de tuer du poisson n'était pas à contre courant de mes convictions.. Et puis, je me suis dit que l'on ne me ferait peut-être pas deux fois cette proposition.


Faisant appel à ce que je tente de développer le plus en en voyage : flexibilité et adaptabilité, j'ai pris mon appareil photo et j'ai grimpé à bord du bateau de pêche avec ce couple turque d'une quarantaine d'années, qui ne parlait pas un mot en anglais.


Plus que la pêche, j'y ai vu l'opportunité d'une forme de reportage en photo. Voir ces gens faire ces gestes qu'ils répètent presque chaque jour et faire parti de la mission m'ont motivé à mettre de côté mes peurs et mes croyances. Je me suis laissée embarquée et j'ai vécu quelques heures inoubliables.


La suite en images.




À bientôt pour de nouvelles expériences inattendues !

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